Les chroniques présentées ici rassemblent l’ensemble des textes n’étant pas en lien direct avec la thématique d’un numéro. Elles contiennent aussi bien des analyses de la situation française que des correspondances étrangères.
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Pouvoirs a retiré de la publication l’article de Kibessoun Pierre Claver Millogo « La Cour pénale internationale : une juridiction controversée ? » (Pouvoirs, n° 165, 2018, p. 125-135), en raison du plagiat manifeste de l’article de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, « Union africaine versus Cour pénale internationale : répondre aux objections et sortir de la
crise » (Études internationales, vol. 45, n° 1, 2014, p. 5-26 ; disponible sur https://id.erudit.org/iderudit/1025114ar).
En conséquence, cet article n’est plus disponible plus sur le site Revue-Pouvoirs.fr ainsi que sur le portail Cairn.
Nous nous excusons auprès de nos lecteurs et réitérons nos regrets à l’auteur.
Les institutions françaises tiennent depuis quelques années une grande place dans le débat animé sur les réformes constitutionnelles en Italie. L’article examine l’évolution de l’attitude des forces politiques et des milieux culturels envers la Ve République.
Le Président de la République a accepté de s’entretenir avant la fin de son septennat avec Olivier Duhamel sur les problèmes institutionnels français. Ces entretiens se sont achevés le 7 mars 1988, c’est-à-dire avant que le Président de la République fasse part de sa décision concernant sa candidature à l’élection présidentielle de 1988. On en trouvera ci-dessous le texte intégral.
Comme les grands fauves, les hommes politiques conservent toute leur vie les cicatrices des combats qu’ils ont dû mener. Leur image dans l’opinion porte la trace de ces affrontements et résulte à chaque moment d’une alchimie subtile entre les effets de leur activité présente et le souvenir de leurs actes passés. Jacques Chirac n’échappe pas à la règle. « Jeune loup » pompidolien des années soixante-dix, diviseur de l’UNR à l’élection présidentielle de 1974, précoce Premier ministre giscardien durant deux ans, dissident « agité » de la majorité de droite de 1976 à 1981 réorientant vers la droite le néo-gaullisme RPR, leader de fait de l’opposition de 1981 à 1983, pris en tenaille depuis deux ans entre une extrême-droite renaissante et un barrisme renouvelé, J. Chirac a forgé au cours de ces quinze ans les principales caractéristiques de son image et l’analyse chronologique s’impose pour en retrouver et en analyser brièvement les strates successives.
Le texte qui suit est original à un double titre. Il s’agit d’un inédit de Raymond Aron. Il reproduit fidèlement un entretien accordé le 4 février 1983 à Yann Coudé du Foresto, étudiant à l’Institut d’Etudes politiques de Lyon. Raymond Aron a estimé lui-même inutile de réécrire ce texte, permettant ainsi de conserver la liberté du ton de la conversation. Nous remercions Yann Coudé du Foresto d’avoir confié cet entretien à Pouvoirs et Luc Ferry de cette initiative.
Un double mouvement semble animer la réflexion politique : d’un côté, une renaissance de la philosophie politique, provoquée tant par la remise en cause des philosophies de l’histoire que par la déception qu’engendre le caractère parfois tautologique de la sociologie politique ; de l’autre, un renouveau de la critique scientifique de la philosophie, tendant à l’exclure de la science politique, dont l’unité disciplinaire est envisagée dans le cadre d’un savoir délibérément étranger aux préoccupations normatives.
Nous avons voulu engager ce débat complexe mais passionnant, sans ignorer mais sans maîtriser la multiplicité de ses arrière-plans épistémologiques, institutionnels et politiques. A cette fin, les mêmes questions ont été posées à deux professeurs de science politique, l’un « politiste » : Philippe Braud qui vient de publier La science pohtique (PUF, « Que sais-je ? », n° 909, 1982), l’autre « .philosophe » ; Luc Ferry qui prépare une Philosophie politique en plusieurs volumes (PUF, coll. « Recherches politiques », à paraître, 1984 et 1985).
Pour la génération de politologues à laqueUe j’appartiens, François Goguel est, après André Siegfried, le maître de notre discipline. Le lecteur comprendra donc l’émotion et l’honneur que j’éprouve à poursuivre avec lui le débat sur les élections du printemps 1981. Mais, au risque de paraître présomptueux, je persiste dans mes analyses.
A suivre François Goguel dans son article du Monde et sa contribution à Pouvoirs (2), l’élection de M. Mitterrand traduit un vote négatif et la droite a perdu les élections législatives sans combattre, se réfugiant dans l’abstention. Or, à mon sens M. Mitterrand n’est pas devenu par erreur le quatrième Président de la Ve République et la droite n’a pas perdu par omission les septièmes élections législatives en France depuis 1958.
Le local fait moins recette que le national et les sondages n’échappent pas à la règle. Un bref recensement des enquêtes publiées depuis douze ans à l’occasion des élections municipales confirme cette constatation : sondages peu nombreux, apports limités. Le présent dossier n’a d’autre ambition que de dresser la liste de quelques-uns de leurs rares enseignements.
La défaite subie par la majorité sortante aux élections de juin 1981 a-t-elle été due à ce que près d’un quart de l’électorat antérieur de la droite a fait alors défaut à celle-ci par abstention ou par vote blanc mais sans se prononcer pour autant en faveur de la gauche ? Car les électeurs de celle-ci n’ont pas été plus nombreux, en pourcentage des inscrits, qu’ils ne l’avaient été, trois années auparavant, en mars 1978. C’est l’explication que j’ai proposée. Mais c’est celle que Jérôme Jaffré conteste lorsqu’il affirme : « La défaite de la majorité sortante ne tient pas à un abstentionnisme différentiel ». Reprenons, en les précisant, les données du débat.
A partir de l’analyse comparative des résultats contradictoires du référendum de mai 1980 et des élections législatives d’avril 1981, P. L. met en lumière les mécanismes électoraux et la signification politique du maintien au pouvoir du PQ., au terme d’un premier mandat marqué par l’échec de son projet de souveraineté.
Que l’image du Parti communiste français ait été profondément altérée dans l’opinion au début de 1980 par les prises de position spectaculaires de G. Marchais sur l’Afghanistan et qu’U ne soit jamais parvenu à la redresser au cours des dix-huit mois qui ont suivi, on le mesure clairement aujourd’hui aussi bien par l’effondrement des cotes du pc et de son leader, signalées ici même, que par le recul continu constaté dans les élections cantonales partielles depuis cette date. Cette relation à trois termes entre le PCF, l’URSS et l’opinion pose un double problème : comment ont évolué au cours des trente dernières années la perception de l’Union soviétique et ses principales composantes ? Comment les diverses attitudes adoptées par le PC à l’égard des grandes décisions internationales de l’URSS ont-elles été reçues par l’opinion et ont-elles modifié son image ? La présente chronique apporte quelques éléments de réponse à la première question. La seconde sera examinée dans le prochain numéro de Pouvoirs.
A la suite de l’article de M. Badr (Aperçu des différents projets d’Etat palestinien, Pouvoirs, n° 5), nous avons reçu ce texte ; en raison de son intérêt et de son érudition, nous avons jugé utile de le porter à la connaissance de nos lecteurs.
Tout n’a pas été dit sur les élections de mars 1978, et le non-événement que représente la reconduction de la majorité sortante n’a pas fini de produire ses effets sur le système politique français.
Plutôt que de répéter des dossiers déjà publiés, Pouvoirs a préféré suivre quelques pistes encore peu empruntées. La défaite de la gauche exige des explications politiques et techniques au-delà du simple renvoi à ses querelles. Les résultats des partis ont été analysés par les politologues ou exaltés par les hommes politiques. Il restait à donner la parole aux experts électoraux des principaux mouvements politiques, ces personnages clés des stratégies électorales restant habituellement dans l’ombre. La Ve République suivra-t-elle son cours ordinaire ou sera-t-elle sérieusement infléchie par ces élections ? L’étude de la mobilité des circonscriptions depuis l’émergence du fait majoritaire en 1962 et la chronique constitutionnelle d’un trimestre décisif n’offrent pas une réponse définitive mais permettent de clarifier la question qui dominera les prochaines années.