Les Etats-Unis

Enracinées dans un texte bicentenaire, les institutions politiques américaines n’ont pas cessé de bouger. Le mouvement se poursuit, s’accélère même peut-être, et pas seulement en surface. Au point qu’on peut se demander si le système américain ne s’est pas plus modifié depuis vingt-cinq ans que celui de la France depuis le début de la Ve République.

La stabilité institutionnelle, celle de l’Union comme celle des Etats fédérés, se révèle un mythe. L’Etat, au nom du libéralisme, déréglemente mais, en même temps, il assure par d’autre voies son emprise sur la société. Le Président et le Congrès poursuivent un dialogue qui tourne parfois à l’affrontement et où tour à tour chacun l’emporte. La Cour Suprême surmonte son conservatisme et ne bloque pas toujours les nécessaires évolutions. La politique étrangère se définit selon la personnalité du Président. La procédure budgétaire fédérale doit s’adapter aux infléchissements de la politique économique.

Dans ces conditions, qui dirige les Etats-Unis ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité que les partis se sont affaiblis et que leur système actuel de financement menace leur rôle de désignation des candidats aux élections. Parallèlement à l’échelon local, les villes ont de plus en plus de mal à équilibrer leur budget et à agir sur les conditions de vie. A travers ces problèmes se dessinent les Etats-Unis de l’an 2000.

Pouvoirs n°29 – avril 1984 – 192 pages
_ ISBN 2 13038535 4 – ISSN n° 0152-0768

Sommaire

Philippe ARDANT, Marie-France TOINET

Introduction

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