Le ministère des Finances

Quand il ne le recherche pas, le pouvoir s’accommode fort bien d’un certain mystère. Sur ses fondements, sur ses voies, sur ses moyens. Il le sert en facilitant ses entreprises : comment en effet résister face à l’insaisissable? En ce sens, qui peut nier qu’aujourd’hui en France et ailleurs sans doute l’image du ministère des Finances soit celle d’une puissance imposante, omniprésente, mais aussi opaque, et
pour cela quelque peu redoutable ? La situation pourtant n’est pas délibérée et les responsables des « Finances » s’expliquent volontiers lorsque l’occasion leur en est donnée.

Dix spécialistes la plupart aux liens étroits, anciens ou actuels, avec le ministère répondent ici aux questions essentielles. Comment s’est affirmée la puissance des Finances? Qui commande, du ministre, homme politique qui passe, ou des directeurs, techniciens qui restent? Comment est élaborée la politique monétaire et quelles sont ses limites? De quelle manière se déroulent les négociations avec les autres ministères perpétuels solliciteurs de crédits? Quelles relations les Finances entretiennent-elles avec les banques et les assurances? Que devient leur autonomie dans l’Europe des Douze? En France, quelles sont leurs prérogatives sur les autres administrations? Enfin, pour conclure cet inventaire, comment devient-on ministre des Finances?

Pouvoirs n°53 – avril 1990 – 200 pages
_ ISBN 2 13 0431119 – ISSN n° 0152 0768

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