François ALAPHILIPPE

Le pouvoir fédéral

Pouvoirs n°61 - Le sport - avril 1992 - p.71-84

Le pouvoir fédéral est à la fois la résultante et le soutien du réseau universel qui regroupe, dans un même ensemble institutionnel, pratiquants, dirigeants, clubs, fédérations nationales et internationales. Système privé, cette construction est étroitement solidaire ; et si elle subit depuis quelques temps la pression des Etats et des pouvoirs économiques, elle ne pourra se maintenir que si ses pièces maîtresses, en particulier les fédérations, savent s’adapter à l’évolution socio-économique.

Le pouvoir fédéral ne peut se limiter à demeurer le gendarme de l’ordre sportif ; il n’a pas les moyens d’être la providence que sa population voudrait. Il ne peut assurer sa position qu’en devenant le centre de partenariats multiples, c’est-à-dire, un « pouvoir-manager » : cette évolution ne se fera qu’au prix de transformations sensibles des structures traditionnelles, accordant une place plus large à des professionnels de la gestion et du management.

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