Des conséquences juridiques et morales de l’inexistence de l’animal
Pouvoirs n°131 - Les animaux - novembre 2009 - p.135-147
Le droit français actuel ne reconnaît aucun statut juridique à l’animal
mais distingue différents régimes en fonction du type de relation qui lie les
animaux aux hommes. Certains mouvements de « défense des animaux »,
sous l’influence de doctrines philosophiques anglo-saxonnes, tentent de faire
reconnaître des « droits de l’animal » ou d’introduire dans notre code civil une
nouvelle personnalité juridique, celle de l’animal « être sensible ». Nous nous
efforçons de montrer l’incohérence conceptuelle et les risques, pour une éthique
humaniste, de ces innovations. Au lieu d’un statut moral unique conféré à
l’« animal », qui n’est qu’une fiction idéologique, il convient de distinguer les
devoirs que nous avons vis-à-vis des animaux de compagnie, ceux que nous
avons vis-à-vis des animaux domestiques et ceux que nous avons vis-à-vis
des animaux sauvages. Nous dégageons les fondements philosophiques de
ces obligations morales différenciées.
Référence électonique : Francis WOLFF, "Des conséquences juridiques et morales de l’inexistence de l’animal", Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques, n°131, 131 - Les animaux,
p.135-147
. Consulté le 2023-06-02 16:51:51
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