Alain PELLET
Inutile assemblée générale ?
Pouvoirs n°106 - L'ONU - avril 2004 - p.43-60
Véritable centre de gravité des Nations unies jusqu’au début des années
 quatre-vingt, l’Assemblée générale a progressivement sombré, avec la fin de
 la Guerre froide et la globalisation libérale, dans une logorrhée morose sans
 prise sur le réel. Elle n’est cependant pas dépourvue d’atouts dans le cadre
 du « bicéphalisme singulier » institué par les rédacteurs de la Charte et elle
 a forgé les instruments et les concepts lui permettant de pallier les carences
 du Conseil de sécurité. À cette fin, elle aurait pu avoir recours, lors des
 affaires du Kosovo et d’Iraq, à la « résolution Dean Acheson » de 1950, mais
 la volonté politique a manqué.
