4 janvier. « Si on ne politise pas les
municipales, déclare M. Fillon, et
qu’on les perd, on mettra la défaite
au débit du gouvernement. Autant
les politiser. »
8 janvier. « Qu’attendez-vous de moi :
que je vide des caisses déjà vides ? »
s’interroge le chef de l’État lors de
sa conférence de presse, placée sous
le signe de la « politique de civilisation
».
« Le pouvoir d’un seul homme, c’est
bien cela qu’on appelle monarchie,
pouvoir d’un seul et pas hérédité »,
affirme M. Bayrou (MoDem).
9 janvier. M. de Villepin prête serment
d’avocat devant la cour d’appel de
Paris.
10 janvier. À la suite des déboires électoraux
du Front national, M. Le Pen
décide la vente de son siège (le
Paquebot) sis à Saint-Cloud (Hauts de-
Seine).
12 janvier. Mme Royal lance à Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor) la campagne des
élections municipales. Sur France 2,
elle se prononce « pour une République
authentique, une République
simple, des comportements pudiques
». M. Sarkoy se rend au Conseil
national de l’UMP, à la porte de Versailles,
à Paris, et lance, à son tour, la
campagne, en y accueillant M. Blair.
L’assemblée de Corse est occupée
par des nationalistes. Un début d’incendie
s’y déclare.
16 janvier. M. Bockel déclare dans un
entretien au Monde : « Je veux signer
l’acte de décès de la Françafrique. »
17 janvier. Le chef de l’État envisage
une représentation des religions au
Conseil économique et social.
20 janvier. La popularité de M. Fillon
l’emporte sur celle de M. Sarkozy,
selon le sondage IFOP publié dans Le
Journal du dimanche.
27 janvier. Mme Royal se déclare « disponible
si la gauche a besoin d’un
leader ».
29 janvier. La garde-robe de François
Mitterrand est vendue aux enchères,
à Paris.
3 février. M. Bayrou dénonce l’étalage
de la vie privée du président de la
République.
8 février. M. Le Pen est condamné par
le tribunal correctionnel de Paris
pour apologie de crimes de guerre
et contestation de crime contre l’humanité,
à la suite de ses propos sur
l’occupation allemande publiés, en
janvier 2005, dans Rivarol.
Mme Yade traite de « charognards »
des journalistes à propos du SMS du
site Internet du Nouvel Observateur
mettant en cause le chef de l’État.
10 février. « La France est de retour
en Europe », proclame M. S arkozy,
dans un discours radiotélévisé au
lendemain de l’approbation du traité
de Lisbonne.
11 février. M. Martinon, candidat à la
mairie de Neuilly, désigné par le
président de la République, renonce,
après avoir été l’objet d’une dissidence
animée par M. Jean Sarkozy.
13 février. Le président de la République
se rend, en lieu et place du Premier
ministre, au dîner annuel du Conseil
représentatif des institutions juives
de France (CRIF).
14 février. M. Tiberi est renvoyé par
le tribunal correctionnel de Paris
dans l’affaire de faux électeurs du
Ve arrondissement de Paris, à l’issue
de onze ans de procédure, à rebours
de la tradition républicaine, selon
laquelle on ne juge pas avant la tenue
d’un vote.
15 février. Mme Veil s’oppose à l’idée
lancée par le chef de l’État d’un parrainage
des enfants juifs déportés.
16 février. L’hebdomadaire Marianne
publie « l’appel à la vigilance républicaine
» du 14 précédent, qui dénonce,
entre autres, « la monarchie élective
». Il est signé par Mme Royal,
MM. Bayrou, Delanoë et Villepin,
notamment.
20 février. « L’Europe doit rechercher et
inventer son George Washington »,
affirme, à Hambourg, M. Giscard
d’Estaing.
22 février. Le président Sarkozy inaugure
l’historial, dédié au général
de Gaulle, à l’hôtel des Invalides à
Paris.
23 février. Une affiche de Courrier
international, de nature polémique
sur M. S arkozy, est refusée par la
régie publicitaire de la ratp, révèle
le journal Le Monde.
1er mars. « Nicolas Sarkozy est fantastique.
Il a un grand charisme »,
déclare Mme Chirac, dans un entretien
au Monde.
12 mars. M. Le Pen est condamné par la
cour d’appel de Paris pour provocation
à la discrimination, à la haine ou
à la violence raciale pour des propos
sur les musulmans de France rapportés
par Rivarol.
14 mars. Au prix de modifications,
le Conseil européen adopte le projet
d’Union méditerranéenne présenté
par M. Sarkozy.
16 mars. « L ’UMP est trop à droite »,
affirme M. Raffarin au lendemain de
sa défaite aux élections municipales.
18 mars. M. Copé, président du groupe
UMP à l’Assemblée nationale, se
déclare favorable à « la coproduction
législative » avec l’exécutif.
26 mars. Devant les parlementaires du
Royaume-Uni, M. Sarkozy se prononce
pour « une nouvelle fraternité
franco-britannique ».
27 mars. « Pour l’élection présidentielle,
il y a plusieurs personnalités possibles,
j’en fais partie, je ne m’exclus
pas », déclare M. Hollande à Paris-
Match.
29 mars. L’UMP « n’est pas une caserne »,
estime M. Devedjian au Figaro.
1er avril. Le président Sarkozy adresse un
nouveau message télévisé aux FARC
en vue de la libération de Mme Ingrid
Betancourt.
2 avril. Pour la première fois, un chef de
l’État se rend au congrès de la FNSEA,
réuni à Nantes (Loire-Atlantique).
4 avril. « Ce ne sont pas les économies
qui feront la réforme, c’est la réforme
qui permettra les économies », affirme
M. Sarkozy, dans le cadre de la RGPP
(révision générale des politiques
publiques).
Mme Royal lance une « consultation
participative » auprès des militants
du ps, en vue du prochain congrès.
6 avril. Dans un entretien du Journal
du dimanche, M. Arthuis, président
de la commission sénatoriale
des finances (UC-UDF) annonce qu’il
abandonne le MoDem.
Mme Bruni-Sarkozy défile à Paris,
aux côtés de Mmes Dati et Yade et
de M. Kouchner, pour la libération
de Mme Betancourt.
10 avril. La cour d’appel de Rennes
condamne Mme Royal à verser leurs
salaires à deux ex-attachées parlementaires
qu’elle avait licenciées, en 1997.
14 avril. Pour la première fois depuis
sa fondation, en décembre 1944, le
journal Le Monde ne paraît pas, à
la suite d’une grève de certains personnels.
21 avril. À l’initiative de M. Delanoë,
le conseil de Paris fait le dalaï-lama
citoyen d’honneur de la ville.
22 avril. Le journal Le Monde publie la
nouvelle déclaration de principes du
PS, la 5e fois depuis 1905.
25 avril. M. Le Pen réitère dans la revue
Bretons ses propos sur le « détail » des
chambres à gaz au cours de la Seconde
Guerre mondiale. Marine Le Pen se
désolidarise de cette appréciation.
30 avril. M. Copé, président du groupe
UMP à l’Assemblée nationale, déclare
que le projet de révision de la Constitution
ne peut être « adopté en
l’état ». M. Montebourg (s) affirme
de son côté : « nous sommes prêts à
un compromis bipartisan ».
Référence électonique : "Pouvoirs n°126 - 1er janvier - 30 avril 2008". Consulté le 22 mars 2023 sur le site de Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques. URL : https://revue-pouvoirs.fr/Pouvoirs-no126-1er-janvier-30.html