10 avril 2009. Gouvernement. Jan Fischer, 58 ans, est nommé Premier ministre par intérim. Haut fonctionnaire, directeur de l’Office tchèque de statistiques, il succède à Mirek Topolanek, 53 ans, libéral, au pouvoir depuis le 4 septembre 2006, démissionnaire après le vote de défiance du Parlement. Il dirigera le gouvernement jusqu’aux élections d’octobre 2009. Ce changement redonne du pouvoir au président eurosceptique Václav Klaus à un moment où la République tchèque préside l’Union européenne dans des conditions calamiteuses.
24 mars 2009. Gouvernement. Le gouvernement, dirigé depuis le 4 septembre 2006 par le libéral Mirek Topolanek, 53 ans, est renversé par une motion de censure déposée par les socialistes et les communistes et qui a recueilli 101 voix (une de plus que nécessaire) contre 96, grâce à la défection de deux députés eurosceptiques de l’ods (parti du Premier ministre). Aucune majorité claire n’était sortie des élections de 2006. Jusqu’à maintenant, le gouvernement avait réussi à surmonter quatre motions de censure.
L’opposition social-démocrate (cssd) propose de nouvelles élections anticipées en octobre. Elle propose une nouvelle loi constitutionnelle qui permettrait une dissolution immédiate.
Le Premier ministre démissionne le 26 mars. Jan Fischer, 58 ans, forme un gouvernement de transition le 9 avril. L’image de ce directeur de l’Office national tchèque des statistiques, membre du Parti communiste de 1980 à 1989, mais affilié à aucun parti depuis lors, sans ambition, est sans éclat.
On ne peut dire que l’image de la République tchèque qui préside l’Union européenne pendant le premier semestre 2009 en soit renforcée.
17-18 octobre 2008. Élections régionales et sénatoriales. À la veille de présider l’Union européenne, la République tchèque est fragilisée politiquement. La coalition gouvernementale enregistre un grave échec aux élections régionales et sénatoriales. Le principal parti de la coalition, le Parti démocratique civique (ods, droite) du Premier ministre Mirek Topolanek, avec 23,5 %, qui dirigeait l’ensemble des 13 régions, est devancé partout par le Parti social-démocrate qui obtient 36 %. Le Parti communiste reste la troisième force du pays avec 15 % des voix.
Un seul candidat est élu au premier tour des élections sénatoriales.
À la suite du second tour, le Parti social-démocrate a obtenu 23 des 27 sièges contre 3 au Parti démocratique civique et 1 au Parti communiste de Bohême et Moravie.
Malgré la déroute de son parti aux élections régionales et sénatoriales, le Premier ministre refuse de démissionner. Les sociaux-démocrates demandent des élections anticipées et la création d’un gouvernement d’union nationale pour la présidence de l’Union européenne par la République tchèque.
Le 22 octobre, le Parlement rejette une motion de défiance contre le gouvernement de Mirek Topolanek. Il y a eu 96 voix pour, 97 contre, 3 abstentions et 4 membres absents. Il fallait 101 voix.
Le Premier ministre Mirek Topolanek est réélu le 7 décembre à la tête du parti libéral ods contre Pavel Bem, maire de Prague, proche du président Vaclav Klaus, père fondateur et chef de cette formation de 1991 à 2002. Ce dernier a annoncé qu’il quittait la présidence d’honneur de l’ods en raison de ses désaccords avec le Premier ministre et par opposition à la ratification du traité de Lisbonne.
13 novembre 2007. Cour européenne
des droits de l’homme. Par 13 voix
contre 4, la CEDH condamne la République
tchèque pour discrimination à
l’égard de 18 Tchèques d’origine rom
placés dans des « écoles spéciales pour
déficients intellectuels » en raison de leur
origine (Grande Chambre, D.H. et autres
c. République tchèque, 57 325 / 00).