Avril 2008. Génocide. Le parquet de Paris ouvre une enquête visant Calliste Mbarushimana, dirigeant des Forces démocratiques de libération du Rwanda, en exil en France, après une plainte déposée par des victimes du génocide. Une autre information visant la veuve du président Habyarimana est ouverte. Le 6 avril, pour la première fois, un membre du gouvernement français, Rama Yade, participe à une cérémonie commémorant le début des massacres de 1994 qui ont conduit à la mort de 800 000 personnes, Tutsis et opposants. La secrétaire d’État regrette les « faiblesses » et les « erreurs » de la France et de la communauté internationale. Pour la première fois depuis 2000, un Rwandais accusé de génocide et réfugié en France est transféré au tpir après le rejet de son recours devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Mai 2008. Crimes de guerre. Geneviève Mukanyonga, 91 ans, dont la famille avait été massacrée pendant le génocide, est brûlée vive par des villageois qui craignaient d’être mis en cause par la justice. Le 29 mai, le tpir refuse de renvoyer un de ses accusés devant la justice rwandaise estimant que celle-ci ne répond pas encore aux caractères d’un « procès équitable ». Le procureur du tpir accuse le Front patriotique rwandais (au pouvoir) d’avoir tué 13 ecclésiastiques catholiques dont 5 évêques en juin 1994. Le Rwanda promet de juger les meurtriers. Le 11 juin, 4 officiers sont arrêtés. Deux d’entre eux plaident coupable.