Pouvoirs, revue française d'études constitutionnelle et politiques

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Maroc

Pouvoirs n°125 - 1er octobre - 31 décembre 2007

15 octobre 2007. Gouvernement. Un
mois après les élections législatives, le
roi Mohammed VI nomme le nouveau
gouvernement dirigé par Abbas El Fassi,
67 ans, leader de l’Istiqlal, dont le parti
est arrivé le premier d’une courte tête.
Composé de 34 membres, il compte
17 nouveaux membres dont un certain
nombre de techniciens et 7 femmes
contre 2 auparavant. Dans le gouvernement,
on trouve Nawal El Moutawakil,
45 ans, médaille d’or du 400 mètres haies
aux JO de 1984, ministre de la Jeunesse
et des Sports. Elle avait déjà été secrétaire
d’État à la Jeunesse et aux Sports
en 1997. Parmi les autres femmes, Amina
Benkhadra est ministre de l’Énergie,
Yasmina Baddou ministre de la Santé
publique, Touriya Jabrane, ministre de
la Culture, Nouzha Skalli, ministre du
Développement social, de la Famille
et de la Solidarité, Latifa Akharbach,
secrétaire d’État aux Affaires étrangères
et Latifa Labida, secrétaire d’État
à l’Enseignement.
Taieb Fassi Fihri devient ministre des
Affaires étrangères, tandis que Chakib
Benmoussa conserve l’Intérieur.
Le gouvernement comprend des membres
de 4 partis : l’Istiqlal, le Rassemblement
national des indépendants, centre
droit, l’Union socialiste des forces populaires
et le Parti du progrès et du socialisme
formé d’anciens communistes ralliés
à la monarchie. Le Mouvement populaire
n’en fait pas partie et le Parti de la justice et
du développement est dans l’opposition.

Pouvoirs n°124 - 1er juillet - 30 septembre 2007

7 septembre 2007. Élections législatives.
15,5 millions d’électeurs dont 48% de
femmes sont inscrits. 325 sièges sont à
pourvoir à la représentation proportionnelle,
dont 295 dans 95 circonscriptions
et 30 sur une liste nationale assurant une
représentation des femmes.
33 formations politiques sont en
compétition. Seuls l’Istiqlal et l’Union
socialiste des forces populaires sont
présents dans les 95 circonscriptions, le
Parti de la justice et du développement
l’étant dans 94.
C’est le Parti de la justice et du développement,
islamiste conservateur, qui
arrive en tête, tout en stagnant, avec
10,9% des suffrages et 46 sièges alors
qu’il espérait doubler le nombre de ses
parlementaires, mais contrairement à ce
qu’on pensait c’est le Parti de l’Indépendance
(Istiqlal), ancêtre des partis politiques
marocains, nationaliste, membre de
la coalition sortante, qui a le plus d’élus
(52) avec 10,7% des suffrages. Le Rassemblement
national des indépendants
obtient 9,7% des voix et 39 élus, le Mouvement
populaire, berbériste, remporte
41 sièges avec 9,3%, le Rassemblement
national des indépendants, libéral, gagne
38 sièges, l’Union socialiste des forces
populaires, parti dominant de la coalition
sortante, avec 8,9% des voix obtient
38 élus et perd donc plus d’un quart de
ses députés, l’Union constitutionnelle
avec 7,3% des voix occupe 27 sièges,
et le Parti du progrès et du socialisme a
38 élus avec 5,4%.
Cette élection marque surtout la vic toire
de personnalités locales bien implantées.
Mais elle se distingue également par un
taux d’abstention record, la participation
n’ayant été que de 37%, la plus
faible de toute l’histoire marocaine.
Les observateurs ont considéré que
les élections s’étaient déroulées dans « la
transparence ».
Le 19 septembre, le Premier ministre
Driss Jettou, 62 ans, technicien proche
du Roi à la tête du gouvernement
depuis le 2 octobre 2002, démissionne,
et Abbas El Fassi, secrétaire général de
l’Istiqlal, ancien ministre d’Hassan II et
de Mohammed VI, lui succède. C’est
une surprise car on attendait un Premier
ministre plus jeune.