25 et 28 juin 2009. Coup d’État. Référendum. Le 25 juin, le président Manuel Zelaya, 57 ans, destitue le chef d’état-major, le général Romeo Vasquez, ce qui entraîne la démission du ministre de la Défense Angel Edmundo Orellana. La raison de cette crise est le référendum constitutionnel pour permettre la réélection du président Zelaya, au pouvoir depuis le 27 janvier 2006, dont le mandat prend fin en février prochain. Le chef de l’armée, le Parlement, la Cour suprême et le Tribunal électoral s’opposent au référendum. La Cour suprême ordonne la réintégration du général. Le 28 juin l’armée destitue le président − alors que le référendum devait se tenir le 5 juillet − et l’expulse au Costa Rica. Le président du Congrès, Roberto Micheletti, 61 ans, dirigeant du Parti libéral, devient président. Il nomme Enrique Ortez Colindres aux Affaires étrangères et Adolfo Lionel Sevilla à la Défense. Le président Micheletti dit qu’il n’y a pas eu de coup d’État mais une « succession constitutionnelle ». Le président Zelaya n’en entend pas moins reprendre son poste. Le 30 juin il s’exprime devant l’Assemblée générale des Nations unies, présidée, rappelons-le, par le père Miguel d’Escoto Brockmann, sandiniste du Nicaragua. Il a le soutien de la communauté internationale, et notamment des États-Unis, qui n’envisagent cependant pas une intervention militaire extérieure directe. Le 1er juillet, l’Organisation des États américains donne 72 heures à Tegucigalpa pour rétablir le président dans ses fonctions. En vain.