Pouvoirs, revue française d'études constitutionnelle et politiques

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Bolivie

Pouvoirs n°130 - 1er janvier - 31 mars 2009

25 janvier 2009. Référendum. Le oui l’emporte au référendum sur la réforme de la Constitution avec plus de 60 %, malgré l’hostilité des cinq provinces autonomistes. Le président Morales pourra briguer un nouveau mandat de cinq ans lors des élections générales anticipées de décembre.
La révision de la Constitution de 1967 va tendre les relations avec l’Église. Toute mention de la religion catholique est effacée. L’État se déclare indépendant des religions. Un député a proposé de taxer messes, baptêmes et offices religieux lorsque ceux-ci font l’objet d’une offrande.
Les communautés indigènes devront être consultées en cas d’exploitation des ressources naturelles non renouvelables. Les 36 langues des peuples sont reconnues alors que le pays compte 3 langues officielles, l’espagnol, l’aymara et le quechua. Toute l’éducation doit devenir multilingue et interculturelle. La justice indigène est placée sur un pied d’égalité avec la justice ordinaire.
La taille des propriétés agricoles est limitée à 5 000 hectares pour permettre une redistribution des terres.

Pouvoirs n°128 - 1er juillet - 30 septembre 2008

8 mai et 10 août 2008. Référendum. Le Sénat vote un projet de loi visant à convoquer un référendum sur l’éventuelle révocation des mandats de chef de l’État, du vice-président de la République et des neuf préfets dont sept appartiennent à l’opposition. Le nombre de voix nécessaire doit dépasser le nombre des voix obtenu lors des élections de 2005, soit 53,5 %. Le référendum révocatoire a lieu le 10 août même si ce type de consultation n’est pas prévu par la Constitution. C’est un succès personnel pour le président Morales, au pouvoir depuis le 22 janvier 2006, qui obtient 69 % des voix. Mais les principaux préfets opposants à Evo Morales sont également réélus. Cela ne résout donc en rien la crise politique et les manifestations se radicalisent dans les provinces sécessionnistes. Des affrontements font huit morts.
Le 19 août, cinq prefectos (gouverneurs régionaux) organisent une grève générale en raison de la création d’une pension annuelle pour les Boliviens de plus de 60 ans, dite « rente dignité », financée par l’impôt direct sur les hydrocarbures qui jusqu’à maintenant allait dans les caisses des régions. Ce mouvement est marqué par de violents incidents qui font dix-huit morts et ravivent les tensions ethniques en opposant les paysans pauvres des Andes d’origine indienne, partisans du président Morales, et la population métisse ou blanche de l’Est et du Sud où sont terres fertiles et hydrocarbures. Cette situation inquiète le Brésil et l’Argentine en ce qui concerne leur approvisionnement en gaz.
Le président Morales déclare l’état de siège dans la province de Pando le 12 septembre. Le gouverneur est arrêté le 16 septembre pour avoir violé l’état de siège et est accusé d’avoir recruté des hommes de main qui ont tué seize paysans le 11 septembre à Porvenir.
Cependant les gouverneurs des provinces sécessionnistes acceptent de reprendre le dialogue le 16 septembre. Celui-ci est reporté au 5 octobre.