Massimo LIVI BACCI

Trop peu d’enfants. Trop de famille

Pouvoirs n°103 - L'Italie - novembre 2002 - p.65-80

Cet article présente une analyse démographique, sociologique et économique
du taux extrêmement bas de fécondité en Italie, ainsi que ses implications
pour le système de transferts sociaux. Un des aspects particuliers de
la situation italienne est ce que l’auteur appelle le « syndrome du renvoi »
chez les jeunes, c’est-à-dire leur passage graduel et très lent à l’état d’adultes.
Des choix essentiels – comme former un couple et avoir des enfants – sont
repoussés à une phase bien plus tardive de la vie par rapport à la génération
de leurs parents, et seulement après qu’une série d’étapes eurent été franchies
– souvent dans un ordre strictement chronologique – telles que l’achèvement
des études, l’entrée sur le marché du travail, l’acquisition d’une source stable
de revenu et d’un logement décent. Le contexte social et économique des
années quatre-vingt et quatre-vingt-dix a fortement ralenti ce processus.
L’auteur appelle à mener une guerre contre le « syndrome » qui retarde le
passage à l’âge adulte et la prise de responsabilités telle que la décision
d’avoir des enfants, car c’est là, à ses yeux, la pré-condition d’une reprise de
la fécondité.
Cet article a été publié sous le titre « Too few children and too much family » dans la
revue Daedalus que nous remercions pour son aimable autorisation (Daedalus, vol. 130, n° 2,
printemps 2001).

To top